Résultats : des taux d’invalidité, d’absentéisme et de présentéisme plus élevés, des baisses de productivité, un haut taux de roulement. Autant de conséquences du stress qui entraîneront des coûts faramineux pour les employeurs.

On sait maintenant que le stress peut être causé par diverses pressions dans l’environnement professionnel : mauvaises conditions d’emploi, surcharge de travail, ambiguïté des rôles, conflits, responsabilités trop lourdes, relations difficiles avec les supérieurs et les collègues, etc.

La santé des travailleurs étant capitale pour l’avenir des organisations, votre objectif, en tant que gestionnaire, sera d’instaurer un milieu de travail sain pour vos employés.

Soyez proactif!

Mais comment vous y prendre, concrètement, pour diminuer le stress et favoriser la santé de votre personnel? Sachez qu’il existe des pratiques de gestion des ressources humaines qui sont efficaces.

Avant tout, une bonne gestion des conditions de travail. Organisez-vous d’abord pour que vos employés disposent de l’équipement nécessaire à l’accomplissement de leurs tâches. Le manque d’outils appropriés est souvent une cause première de stress. Voyez à ce que l’espace de travail soit bien aménagé. Ensuite, repensez l’organisation du travail : analysez les fonctions et les processus et redéfinissez les rôles et responsabilités de façon plus équitable, s’il y a lieu. Et n’hésitez pas à refuser un projet lorsque votre équipe est déjà débordée.

Mettez en place des mesures permettant de mieux équilibrer le travail et la vie personnelle : horaires flexibles ou sur mesure, semaine comprimée, réduction volontaire de travail, garderie sur les lieux du travail, congés pour raisons personnelles, etc. Ainsi, vos employés seront moins tiraillés entre leurs diverses obligations, et donc moins stressés.

Faites participer vos employés aux décisions, sollicitez leur avis sur un nouveau dossier. Écoutez leurs préoccupations. Partagez leurs problèmes. Cela implique bien sûr un dialogue, une communication à double sens avec les membres de votre équipe. S’ils ont l’impression que leurs idées comptent, ils seront plus détendus et enthousiastes. Évidemment, une bonne communication suppose que vous faites aussi connaître les résultats obtenus.

À propos de résultats, rappelez-vous que des gestes simples de reconnaissance du travail accompli, posés régulièrement, suscitent la fierté chez les travailleurs qui se sentent ainsi valorisés. L’évaluation annuelle du rendement peut également fournir une belle occasion de récompenser les efforts d’amélioration d’un employé.

Et surtout, vous devez favoriser un climat de travail où le rire peut éclater; c’est un signe manifeste de bonne entente et de confiance dans l’équipe. Encouragez l’entraide et la consultation entre collègues. Faites aussi la promotion de la tolérance et tâchez de repérer les tensions et de régler les conflits interpersonnels dès qu’ils apparaissent.

Enfin, sur le plan individuel, il vous faut détecter les signaux de stress chez vos employés : difficulté à se concentrer, hésitation à prendre des décisions, isolement, agressivité inexpliquée ou maux de tête sont quelques-uns des symptômes faciles à remarquer et qui devraient tirer la sonnette d’alarme.

C’est ainsi que vous établirez une atmosphère de travail plus saine, favorable à la diminution du stress, donc au bien-être des employés.

Des bénéfices étonnants!

Si le stress des travailleurs a des effets nocifs sur l’organisation tout entière, une bonne gestion de la santé au travail a un impact direct et positif, notamment en matière de rendement, de recrutement et de fidélisation.

Toutes les études le démontrent : le bien-être des travailleurs mène à une meilleure productivité pour l’organisation. En outre, l’entreprise qui mise sur un bon climat de travail augmente considérablement son pouvoir d’attraction et de fidélisation. Son image d’organisation en santé lui permet ainsi de devenir un employeur de choix. L’investissement dans la création d’un environnement de travail sain pour les employés s’avère donc éminemment rentable.