L’absence du travail est un phénomène normal, sans quoi les congés de maladie n’existeraient pas. Mais lorsqu’on parle d’absentéisme, soit d’absences répétées, imprévues et évitables, il faut réagir.
Si l’absentéisme sévit chez vous, ne croyez pas que vous êtes seul dans ce cas. En 2012, le Conference Board du Canada estimait que les absences des employés avaient coûté à l’économie canadienne pas moins de 16,6 milliards de dollars !
Pourquoi sont-ils absents ?
Les causes des absences peuvent être directement liées à l’employé ou à l’organisation, mais elles peuvent aussi être liées tant à l’employé qu’à l’organisation. Il ne s’agit pas d’un phénomène facile à circonscrire et la frontière entre les absences évitables et inévitables est difficile à tracer. Toutefois, les employeurs qui choisissent la voie stratégique plutôt que de baisser les bras multiplient leurs chances de voir diminuer les coûts liés aux absences.
Comment s’y prendre ?
Sondez les employés. Vous découvrirez de précieux indicateurs qui vous permettront de mieux cibler vos interventions. Mais il est tout aussi essentiel de découvrir les facteurs organisationnels qui influent sur l’absentéisme. Donc, penchez-vous également sur la culture et sur les pratiques de l’entreprise.
Cela fait, une excellente stratégie consiste à mettre en œuvre un programme de gestion de la présence au travail et, bien sûr, à établir des politiques claires qui établissent le seuil de tolérance.
Songez également que de nouvelles sources de stress se manifestent. Les conséquences des troubles de santé psychologique sont de grands enjeux pour les organisations. Si ce n’est déjà fait, offrez un programme d’aide aux employés. Une telle ressource peut faire en sorte que la coupe presque pleine ne déborde pas.
Par ailleurs, ne négligez pas d’établir une politique qui dénonce toute forme de violence ou de harcèlement au travail. Il s’agit d’un pas fondamental vers l’élimination de telles dynamiques qui minent le moral des personnes touchées et les incitent à s’éloigner de la source de leur tourment.
La double tâche travail-famille n’est pas simple à gérer. Naturellement, l’une des échappatoires consiste à s’absenter du travail. Aussi, favorisez un milieu plus compréhensif en tenant compte du portrait social actuel. Vos employés seront plus enclins à se présenter au travail.
Mot d’ordre : savoir où l’on en est
Comme le relevait le Conference Board en 2013, moins de la moitié des organisations canadiennes effectuent un suivi du nombre de jours ou des motifs des absences de leurs employés.
Évitez de vous trouver dans le noir vous aussi. Sachez où vous en êtes ; faites le suivi des résultats atteints et ajustez le tir au besoin. Intéressez-vous à vos employés, reconnaissez leur apport et, surtout, n’omettez pas de valoriser l’assiduité.
Cela dit, malgré tous vos efforts, vous devrez sans doute faire face à des problèmes d’absentéisme qui se révéleront insolubles. Dans de tels cas, analysez la situation à la lumière des circonstances. Est-elle passagère et peut-elle s’améliorer ? Est-elle récurrente et peut-elle s’aggraver ? Souvenez-vous qu’un employé a l’obligation de fournir avec constance les services pour lesquels vous l’avez embauché. Soulignez donc l’importance de la responsabilité d’assiduité qu’ont les employés tout autant que leur contribution essentielle à l’organisation…