Les entreprises doivent miser sur leur compétitivité pour relever le défi de la mondialisation. Pour cela, elles doivent compter sur des ressources humaines mobilisées. La gestion participative est un bon moyen d’y parvenir.
Mais pour que cela ne soit pas un feu de paille, il vous faudra être vigilant – une fois cette nouvelle organisation du travail implantée – et veiller constamment à sa consolidation. La gestion participative est un processus qui s’établit sur plusieurs années et qui est parfois difficile à maîtriser, surtout si vous passez d’un style de gestion autoritaire à une gestion fondée sur la consultation et la délégation de responsabilités.
Informer, consulter et mobiliser
La gestion participative repose d’abord sur une bonne circulation de l’information, officielle et continue, qui permet d’établir un lien de confiance entre les gestionnaires et leur équipe. Transparente, elle donne aux employés une idée juste de la situation de l’organisation. Vous pouvez par exemple afficher les ventes quotidiennes et les comparer à celles de l’année précédente ou fournir des chiffres sur la croissance de l’entreprise. Donc, pas question de distiller les renseignements par bribes.
La consultation est un autre ingrédient essentiel. Basée sur le dialogue, elle permet de profiter des idées de chacun, exprimées sans contrainte. N’oubliez pas que ce sont vos employés qui connaissent le mieux votre organisation, qui sont bien placés pour voir les problèmes. Choisissez le mode de consultation qui vous convient. La boîte à suggestions est un premier pas. Allez plus loin en créant des comités dotés de mandats clairement définis avec pouvoir de recommandation. Vous ferez ainsi appel à des ressources souvent insoupçonnées au sein de votre personnel; c’est un potentiel qui ne demande qu’à éclore. Les idées novatrices vous étonneront, les résultats ne manqueront pas de vous surprendre.
La mobilisation en vue d’une prise de décision partagée est le troisième élément clé. C’est aussi un résultat prévisible de la gestion participative. L’implication conjointe des travailleurs et des gestionnaires dans divers comités aide à prendre des décisions éclairées.
Il va de soi que cela nécessite de la formation, ne serait-ce que pour permettre aux gens de comprendre les renseignements qui leur sont donnés (surtout quand ils sont de nature économique). Formation à la gestion participative, au travail d’équipe, etc.
À considérer avant de miser sur la gestion participative
La gestion participative ne va pas sans quelques contraintes dont vous devez être conscient. Il faut d’abord choisir judicieusement les dossiers qui se prêtent à ce type de gestion.
Il faut aussi convaincre ses cadres de s’engager dans le processus, car le partage de l’information, c’est le partage du pouvoir. Il faut donc être prêt à considérer les travailleurs comme de véritables partenaires, indispensables au bon fonctionnement de l’organisation, et faire preuve de transparence dans la prise de décision. Sinon vous vous heurterez à la méfiance et au scepticisme des employés qui s’interrogeront sur vos motivations.
Il faut également savoir faire confiance et donner une suite concrète aux recommandations obtenues par voie de consultation. Vous conserverez ainsi l’adhésion des employés.
Ce style de gestion dépend bien entendu de vos qualités de chef d’entreprise. Vous devrez créer un climat favorable en faisant preuve d’empathie, d’écoute, de respect, d’équité, de compréhension. Votre ouverture d’esprit vous permettra d’accepter les idées des autres, les compromis. Il vous faut savoir négocier et susciter le consensus en démontrant votre sens du leadership. C’est ainsi qu’une fois arrêtée, la décision provoquera peu de résistance. Évidemment, votre talent de communicateur aidera à bien faire comprendre l’information.
De multiples avantages…
La gestion participative humanise l’entreprise tout en stimulant une efficacité économique profitable à tous. Vous constaterez que vos employés seront plus motivés et responsabilisés : la possibilité de suggérer des améliorations et de participer à leur mise en place leur donnera le sentiment d’être en contrôle de leur sort, de pouvoir remettre en question de vieilles pratiques et de relever des défis personnels. Pour votre part, vous multiplierez les chances de prendre de bonnes décisions. Les effets s’en feront rapidement sentir : réduction du roulement et de l’absentéisme, diminution des accidents du travail, accroissement de la rentabilité et de la productivité, etc. Et surtout, l’amélioration de l’environnement de travail rendra le quotidien plus agréable, ce qui fera croître le sentiment d’appartenance et la solidarité.